L'Art & les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024
Mille mercis à Carole Feuerman, sculptrice américaine de renommée internationale, de nous avoir fait rêver l'été dernier avec son œuvre « DIVER ». Cette sculpture monumentale a été exposée au pied de la Tour Eiffel durant les festivités des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, offrant un dialogue visuel captivant entre deux icônes élancées.
La Tour Eiffel, toute en dentelle de méandres ferreux, semblait converser avec « DIVER », une sculpture en bronze uni représentant un nageur prêt à plonger, la tête penchée vers le sol et les jambes tendues vers le ciel.
Cette posture évocatrice, symbole d’élan et de gravité, s’inscrivait dans une harmonie parfaite avec l’architecture emblématique de Paris. Le bonnet de bain de l’athlète, recouvert de feuilles d’or scintillantes, contrastait magnifiquement avec le bronze patiné du corps ébène, ajoutant une dimension lumineuse et précieuse à cette œuvre hyperréaliste.
Avec « DIVER », le talent de l’artiste réside dans sa capacité à saisir l’instant précis où le corps se trouve en suspension. La tension dans le corps du plongeur, prête à se libérer dans une chute calculée, suscite une émotion mélangée d’admiration et de vulnérabilité. Ce moment suspendu évoque le courage, la détermination et la légèreté du mouvement.
Carole Feuerman, pionnière du courant artistique de l’hyperréalisme, est célèbre pour ses sculptures figuratives représentant des nageurs et des danseurs. La passion de l’artiste pour l’eau et les océans trouve ses racines dans ses souvenirs d’enfance passés au bord de la mer. Elle immortalise des nageuses à la sortie de l’eau, leur peau scintillante de gouttelettes d’eau, et les transforme en œuvres d’art qui semblent vibrer d’émotion.
Avant de devenir l’une des figures majeures de l’hyperréalisme, Carole Feuerman a commencé sa carrière comme illustratrice au New York Times et créatrice de pochettes d’albums pour des groupes emblématiques comme les Rolling Stones. Son parcours, riche et inspirant, reflète une curiosité artistique sans limites et une capacité exceptionnelle à transcender les disciplines.
Avec « DIVER », l’artiste a une fois de plus rappelé que l’art peut être un miroir de nos émotions les plus profondes, un pont entre le tangible et l’éthéré. Paris, en cet été 2024, a eu l’immense privilège de devenir le théâtre de cette rencontre inoubliable.
Mari Yvenat