15/07/2022

Newsletter 2022 - juillet

NEWSLETTER

-Dernier été californien avant le spectre du confinement-

 

Thème de la saison : Le Grand Ouest américain

 

Printemps 2019, j'esquissais l'été californien à venir, un road-trip de San Francisco à Los Angeles, avec une longue halte dans les Rocheuses voisines.

 

En posant les balises, je voulais goûter la césure : 

. acoustique-Savourer le silence du désert névadain et affronter le capharnaüm de Los Angeles,

. visuelle-Jauger la cime d'un sequoia et admirer la plongée du Grand Canyon,

. de Fahrenheit-Suffoquer sous le climat aride de la Vallée de la Mort et greloter dans la fraîcheur nocturne de San Francisco,

. olfactive-Humer le parfum de la « California Wild Rose » et inhaler les vapeurs d’asphalte fondue des grandes villes.

 

 

L’Art est pluriel, tantôt prévisible au cœur d’un musée, tantôt glané çà et là au gré du Land Art que l’Homme finit par nommer. 

 

Donner du temps au temps, observer, dialoguer avec les Artistes du Nouveau-Monde, flâner dans deux musées californiens emblématiques -au nord à San Francisco au SFMoMa, au sud à Los Angeles au Getty Center, contempler la sculpture de L. Archibald Garner dans Griffith Park et vous donner des nouvelles de KerLuxY, voilà ce que vous réserve la lecture de la Newsletter flashback-été-2019.

 

La Galerie d’Art Kerluxy vous souhaite un bel été 2022.

 

 Mari Yvenat      

 

 

 

 

 

 

 

 

    _____Le  à San Francisco

 

 

 

L’Atrium en extérieur  -   Photo Mari Yvenat diffusée avec l’aimable autorisation du SFMOMA 

 

 

 

L’Atrium en intérieur  -   Photo Mari Yvenat diffusée avec l’aimable autorisation du SFMOMA 

 

 

Le San Francisco Museum of Modern Art (SFMoMA) est le plus grand musée d'art moderne et contemporain aux Etats-Unis. Riche de ses 33.000 œuvres, l'espace de près de 42.000 m² accueille le visiteur sur 7 étages de galeries et terrasses.

En 1935, il fallait avoir une certaine audace pour investir dans un art émergent, plutôt décrié à l'époque. Le premier musée, installé dans le Civic Center, hébergeait des œuvres d'anonymes devenus célèbres par la suite. A l'étroit, le musée s'installe en 1995 dans un édifice moderne créé par l'architecte suisse Mario Botta. La façade de brique enserre un « œil central maquillé façon Buren », l'atrium est un véritable puits de lumière.

L'extension du monument, achevée en 2016, a été confiée au cabinet d'architecte norvégien Snøhetta. En plein cœur de ville, serpenté de petits chemins, d'un jardin orné de sculptures, d'une terrasse avec vue, le musée est enrichi de la collection Fisher. Passionnés d'art, Doris et Don Fisher, fondateurs des marques Gap et Banana Republic, ont confié au SFMoMA leur collection d'art contemporain composée de 1.100 pièces.

 

Le SFMoMA présente des collections permanentes et des expositions temporaires.

Le musée héberge l'art contemporain sous toutes ses formes :

. peinture  - « Complexe d’Œdipe » -1930- de Salvador Dali  /   « Note I »  - 2005/2007- de Cy Twombly

. sculpture  -« Sequence » -2006-  de Richard Serra  /  « Michael Jackson and Bubbles » -1988- de Jeff Koons

. photographie  - « Kiki in l’Etoile de Mer » -1928- de Man Ray

. pop art« Liz#6 »  - 1963- d’Andy Warhol

. arts graphiques - «r is for rabbit » -1968- de Corita Kent

. mobilier - « Armchair » - 1984- de Donald Judd

. medias et informatiques  - « Counter line » -1997- de Tatsuo Miyajima

. architecture / design  - Le bâtiment en lui-même est une œuvre architecturale où le design règne en maître, le nouvel escalier baigne de lumière grâce au concept de quatre colonnes d'acier.

 

 

L'été 2019, le SFMoMA rendait hommage à  Andy Warhol lors d’une exposition de plus de 300 œuvres, baptisée « From A to B and Back Again» qui fut le sous-titrage de son ouvrage «The Philosophy of Andy Warhol » sorti en 1967.

                 

 

Reconnu comme l’un des plus grands artistes du XXe siècle, Andy Warhol est diplômé des Beaux-Arts. Dessinateur publicitaire à ses débuts en 1949, il est fasciné par l’art en général et les arts populaires en particulier. En 1961, il réalise ses cinq premiers tableaux inspirés des comics qui seront exposés en devanture du magasin pour lequel il travaille.

 

Andy Warhol est l’un des fondateurs du POP-ART américain. En 1960, au mitan des « Trente Glorieuses », la société industrielle de consommation dirigée-les grands magasins-les surfaces commerciales- voient le jour. La consommation de masse s’installe dans le quotidien. L’artiste oriente son art sur le rail de cet essor : avec lui l’art devient productiviste et les toiles produites en série grâce au procédé de la sérigraphie.

 

En 1962, des œuvres emblématiques sortent en sérigraphie et acrylique sur toile, l’artiste s’inspire des Bouteilles de Coca-Cola ou encore des Grandes boîtes de soupe Campbell’s. Il commence à réaliser les portraits bigarrés d’idoles américaines : Elvis Presley, Elisabeth Taylor, Marilyn Monroe… Ces toiles seront reproduites à l’identique mais avec des nuances très fortes, tantôt en accentuant la couleur du tryptique « cheveux-paupières-lèvres », tantôt en accentuant le visage façon négatif de photographie argentique.

 

1964 est une année majeure pour Andy Warhol, qui à 36 ans investit une usine, son fameux grand loft new-yorkais qu’il nomme « La Factory ». C’est à la fois, un atelier artistique où il peut effectuer ses tirages de sérigraphie, un plateau de tournage pour sa filmographie et à l’occasion une boite de nuit et un lieu de rencontres. C’est l’époque où il produit le groupe de musique Velvet Underground.

 

En 1968, son indifférence au projet d’une auteure de pièce de théâtre lui vaudra une tentative d’assassinat au sein même de La Factory.

En 1969, Il a co-créé un journal branché « Interview » sur l’Art, la mode et les personnes célèbres.

 

Dans les années 70, l’artiste se passionne pour la photographie. De très nombreux portraits d’acteurs, de chanteurs et de politiciens sont tirés sur commande avec l’appareil Polaroïd Big Shot (Liza Minnelli, Mick Jagger, Grace Jones, le chancelier Willy Brandt, Yves Saint-Laurent, Paloma Picasso, Farrah Fawcett..) sans oublier ses autoportraits.

 

                                                                                                                                                        A.Warhol

                                                                                                                                                        A.Wonderful

                                                                                                                                                        AWesome

 

 

Après sa mort en 1987, Andy Warhol est devenu une icône parmi les artistes qu’il a peints ou/et photographiés à l’instar d’un Elvis ou d’une Marilyn Monroe. Son art est reconnaissable de tous. Il est l’un des artistes les plus côtés ; en 2014, Christie’s vendait ses deux sérigraphies « Triple Elvis » et « Four Marlons » à hauteur de 150 millions de dollars. Sa toile la plus chère reste à ce jour « Silver Car Crash (Double Disaster) » vendue aux enchères en 2013 à hauteur de 105 millions de dollars par Sotheby’s.

 

 

 

 

 

 

 

 

   Le Getty Center à Los Angeles

 

 

 A Santa Monica, la visite du Getty Center a un goût charmant. Un petit funiculaire à flanc de colline boisée vous accueille jusqu’au promontoire avec vue sur Océan et sur Los Angeles.

 Petit musée centré sur trois collections à l’origine, le centre actuel conjugue l’art avec l’architecture et la nature, avec pour dessein d’accueillir de très nombreux visiteurs sur ses 3 km² à Los Angeles, carrefour de cultures mondiales.

 La concentration en un lieu unique --d’un Musée, d’un Institut de Recherche sur l’histoire de l’Art et des Sciences Humaines, d’un Institut de la conservation, d’un Institut de l’information, d’un Institut d’éducation artistique, d’un auditorium de 450 sièges, de bureaux-- favorise les échanges et crée une émulation collective.

 

 Architecture

 Un escalier imposant ouvre l’accès au musée et au campus.

 En 1984, l’Architecte Richard Meier fut choisi pour édifier l’architecture moderne aux six bâtiments qui occupera moins d’un quart du campus. Le reste de l’espace est offert aux jardins, cours, terrasses. La construction aura duré 14 ans. 

 Influencé par l’architecte suisse Le Corbusier, Richard Meier drape de travertin, importé depuis Rome, le musée, les bases des bâtiments et le pavage. Il marie métal de couleur blanc cassé et vitres. Les curvilignes jouent avec la lumière naturelle, tranchant ainsi sur la structure en pierre épurée.

 L’espace, externe ou interne au Musée, est particulièrement aéré. Le reflet de la lumière sur les matériaux magnifie les bâtisses. A l’intérieur, les galeries de peinture sont éclairées par des puits de lumière et des persiennes mobiles.

 Le visiteur personnalise son cheminement au gré de ses visites, unique à chaque fois.

 

 Jardin

 Le ravin naturel donne un caractère à l’ensemble, offrant ainsi un panorama esthétique.

 Le Getty Center est niché dans un écrin de verdure. Huit mille arbres ont ainsi été plantés (cactus, succulentes, pins italiens, palmiers tropicaux…).

 Une certaine sérénité se dégage de l’environnement riche en places, fontaines, jardins dédiés et végétaux provenant de toute la planète.

 Au sommet de la colline, la Californie du Sud est à l’honneur avec ses chênes, ses « Birds of paradise » et ses arbres fruitiers, création de la paysagiste Laurie D. Olin et de Richard   Meier.

 Le jardin central est l’œuvre de l’artiste Robert Irwin. Il a voulu sculpter le jardin pour en faire une œuvre d’art à part entière. La saisonnalité a été intégrée dans le choix des   végétaux, la nature est rythmée par les saisons et sa palette de couleurs. Le summum de la créativité prend corps dans la présence de parasols en barres d’acier corsetant des bougainvilliers aux fleurs couleur fuchsia.

 L’architecture se fonds dans les jardins, jalonnés de bancs et de décors en travertin. Un donjon massif coiffé de cactacées surplombe L.A. Ici, on ne sait plus si l’architecture magnifie les jardins ou si les jardins magnifient l’architecture. Un air de paradis flotte sur le musée Getty.

 

 Collections

 La visite est particulière, l’éclairage singulier. Les murs du Musée sont clairsemés de toiles, laissant le visiteur savourer l’œuvre dans son intégralité, l’œil libre de toute contrainte. Les   Collections sont exposées dans des espaces cosy mais spacieux formant ainsi 20 galeries de peintures. Au hasard de la visite, on a pu admirer :

- La toile de Gentile Da Fabriano « the coronation of the Virgin »  (1420),

- La toile d’Hans Hoffmann « A hare in the Forest » (1585),

- La toile de Peter Paul Rubens « the Entombment » (1612),

- Le relief sculpté dans un tilleul de Aubert, Henri, Joseph Parent « Carved relief » (1789),

- La toile de Van Goth  « Iris» (1889),

- La sculpture en bronze d'Alberto Giacometti "Standing woman" (1960).

 

 

 

 

 

 

 

   LA GETTY VILLA à Los Angeles  

 

J. Paul Getty a construit un musée dans sa propriété surplombant la côte Pacifique. Il s’est inspiré de la villa des Papyrus d’Herculanum à côté de Naples, villa qui fut ensevelie sous les cendres lors de l’éruption volcanique du Vésuve en 79.

Ouverte au public en 1974, la Getty Villa illustre la passion de son propriétaire pour l’antiquité.

Un péristyle extérieur a été érigé autour d’un bassin élégant jalonné de statuts en bronze, répliques des statuts de la Villa des Papyrus, et de parterres symétriques.

Le péristyle intérieur marque l’entrée vers le Temple d’Hercule. Le sol est une réplique du dallage de la Villa des Papyrus, composé de différents marbres de couleur jaune et gris foncé.

L’atrium est la pièce principale des villas romaines, ouverte au centre du toit pour recueillir les eaux de pluie par le compluvium.

Le musée de la Villa Getty est niché dans un écrin de verdure composé notamment d’un potager et du Jardin Est, où on peut admirer une réplique de la grande fontaine de Pompéi. Une voie romaine pavée sinue à travers l’ensemble verdoyant.

 

 

 

 

 

   L’Observatoire de Griffith Park à Los Angeles


 

 Pendule de Foucault qui oscille à l’infini    

 

Situé en altitude, l'Observatoire de Griffith Park offre un panorama sur Los Angeles, la côte Pacifique et le signe Hollywood.

Fin XIXe, l'industriel Griffith J. Griffith offre à la ville de Los Angeles ses terres situées au Mount Hollywood, ce qui devint Griffith Park. A sa mort, il légua des fonds à effet de construire l’Observatoire Griffith sous réserve de la gratuité des lieux au public.

L'observatoire astronomique Griffith fut ainsi construit dans les années 30 et ouvert au public en 1935. L’édifice conjugue le style Art déco et égyptien. Le planétarium est situé au cœur de l’institution qui accueille des expositions scientifiques et spatiales. C’est aussi le cadre de films culte (« La Fureur de Vivre » en 1955, « La La Land » en 2017…).

 

 

SCULPTURE « Monument de l’astronome » de L. Archibald Garner (1934)

Les six plus grands astronomes de tous les temps

 

 Hipparchus (environ 150 av J.C.)    Nicholas.Copernicus  (1473-1543)                                   

 Galileo.Galilei (1564-1642)        Johannes.Kepler  (1571-1630)                   

  Isaac.Newton (1642-1727)     William.Herschel (1738-1822)     

 

Illustration ci-dessus :  photos Mari Yvenat diffusées avec l’aimable autorisation de Griffith Park

 

 

 

   LAND ART américain

Les territoires amérindiens se répartissent sur 300 réserves aux USA. Les ressources financières proviennent des casinos construits sur leurs terres, du tourisme et des arts. Depuis 50 ans, la culture et les  traditions amérindiennes connaissent un renouveau, les amérindiens honorant la nature.

 

                 

Lower Antelope Canyon, territoire Navajos près de Page, Arizona

 

Les Indiens Navajos le nomment Hazdistazí ou “arches rocheuses en spirales”. 

Le Land Art ne requiert pas toujours la main de l’homme pour offrir un spectacle grandiose. Pendant des millions d’années, la gorge a été creusée et sculptée par l’eau et le vent, laissant un labyrinthe orangé.

 

                   

.Brice Canyon, plateau du Colorado, Utah 

.Rester connecté.e.s dans le désert 

.Horseshoe Bend, méandre du fleuve Colorado, Page-Arizona

 

 

 

 

  Nouvelles de KerLuxY



-ARTS-  Juillet 2022

 

 Le tout dernier artiste à rejoindre KERLUXY est Andrea Benetti, le grand peintre italien. Les œuvres de Benetti sont présentes dans des collections du monde entier. Outre les musées d’art contemporain en Italie et à l’étranger et de prestigieuses collections privées, dont celle des Nations Unies, ses oeuvres sont présentes au Quirinal (siège du président de la République italienne), au Parlement italien, au Vatican et dans diverses ambassades. Pour cette raison, il a été reçu au Quirinal, à la Chambre des députés italiens et au Vatican, où il a rencontré le pape Benoît XVI et le pape François.

 

Benvenuto nella casa di KERLUXY 

   

 

 

 Le Collectif Arts de Bretagne est un nouveau partenaire de la Galerie d’art KERLUXY. Créée le 23 septembre 2011, l'association Collectif Arts de Bretagne regroupe des artistes professionnels, peintres et graveurs, des cinq départements historiques de la Bretagne. Leur but ? Diffuser, développer et promouvoir des expressions artistiques contemporaines en Bretagne. L'association, présidée par René-Claude Migaud, est un lieu d'échanges et de rencontres entre les artistes. Régulièrement, ils exposent dans des lieux remarquables et chargés d'histoire.

 

 

 

-CULTURE-  Coups de cœur de KerLuxY 

 

Le recueil de poésies bilingues « breton/français », sublimement composées et traduites par le poète Denez Prigent, et intitulé « Kañv »

   

 

L’ouvrage de Yann Lukas intitulé « Bretagne, Anti-guide »  

   

 

L’application « Kwizh Brezhoneg »pour Smartphone est un QCM, conçu par Morgan Gilet, et un aide-mémoire pour assimiler 2.600 mots bretons. Progression sur 10 niveaux. Gratuit et sans publicité. On devient vite « addict ».

 

 

 

 

-SOLIDARITE-  

 

Land Art naturel   -  Environnement, nettoyer le littoral

 

KerLuxY s’inscrit dans la solidarité. Nous cherchons à réveiller les consciences afin de sauvegarder le Land Art naturel, dont le littoral breton.

 

Vous êtes sensibles au respect de cette jolie planète ? Donnez du temps, participez à la collecte de déchets sur plages et le long des cours d’eau.

 

Dans la convivialité, avec souplesse et facilité, deux options s’offrent à vous :

 

. soit rejoindre une équipe, en vous connectant sur initiativesoceanes.org, choisissez une localité proche de chez vous, le programme s’affiche avec le planning 

 

. soit organiser vous-même un nettoyage. Pour vous aider, vous trouverez des conseils sur initiativesoceanes.org et sur Surfrider Foundation Europe, « guide de l’organisateur » gratuit.

 

 

 

 

 

 

 

   Mille mercis aux artistes de KERLUXY avec qui j’ai un grand plaisir à collaborer